L’histoire de la peinture en moins de deux heures?… Oui c'est possible, et c'est même très plaisant grâce à ce diable (magicien) d'Hector Obalk!
En tant qu’amoureuse de la peinture, je ne pouvais tout de même pas rater ça...!
Je m’y suis rendue pleine de curiosité donc, et d’envie d’apprendre.
Sur la scène minimaliste du 13ème art (le nouveau théatre de la Place d'Italie), Hector, façon stand-up, ouvre son show sur un tableau aux dimensions gigantesques composé d’innombrables œuvres (de peinture) sélectionnées par lui-même avec soin. Dans les gradins, un public hétérogène de tous âges venu pour s’instruire. Et se divertir aussi visiblement.
Sur le devant de la scène, Hector Obalk en veste longue et gilet rouge, il est à la fois élégant et débordant de vitalité, et d’esprit.
Le parcours, pédagogique, est méticuleusement préparé. Au programme du soir, le "classique": Chardin, Caravage, "Léonard", Corrège, Cézanne...
Après un premier focus sur la couleur (astucieuse approche de l'histoire de l'art), la présentation s’enchaîne dans une chronologie bien définie. Les oeuvres commentées (décortiquées!) avec humour défilent sous les notes mélodieuses de la violoniste Aiko Okamura; elles scandent tout en simplicité le début et la fin de chaque séquence.
Le présentateur-acteur déroule son fil d’Ariane, dépliant diapositive après diapositive l’histoire passionnante de la peinture. Avec un objectif bien clair: celui de donner des clés de lecture au spectateur pour qu’il puisse, à son tour, comprendre, analyser, comparer (c'est drôle) et apprécier, pas n’importe quel art mais bien le Grand Art.
Tel l’Hector troyen qui tenait bien sa ville, Hector Obalk tient son auditoire en haleine du début à la fin. Une prouesse. Loin de se positionner comme un érudit, il fait du spectateur son complice, l’entrainant dans cette passionnante, émouvante et souvent hilarante découverte.
A la fin du spectacle, on est touché par la personnalité et l’authenticité du personnage, par son amour pour l’art qui transparaît à chaque parole, à chaque geste. Avec quelques partis pris ici ou là, parfois déconcertants pour les amoureux de Boticelli, de Van Gogh ou de l'école française de Fontainebleau...
Guest-star de la soirée: la chanteuse Andréa Constantini nous a offert en prime un bel air de Bach. Et un petit mot pour Alexandre Zannini qui a magistralement intégré les images aux mots.
A (re)voir absolument.
https://www.grand-art.online/fr/
Mots- clés : peinture, art, couleur, Hector Obalk, spectacle, culture, histoire de l’art, Alexandre Zannini, Andréa Constantini, Aiko Okamura, violon, Van Gogh, Boticelli